De l’éthique dans les études marketing ?
Le 25 mai 2018, l’ensemble des dispositions du Règlement Général sur la Protection des Données – RGPD pour les intimes – seront applicables dans l’ensemble de l’Union Européenne.
Intéressant petit sondage réalisé à la mi-février par le Journal du Net auprès de ses lecteurs : à la question « Votre entreprise est-elle prête pour le RGPD ? », 70% répondent « Non ».
Bien sûr il ne s’agit pas d’une réelle enquête, avec quotas représentatifs : répond qui veut, avec ses propres motivations : allez donc savoir si certains répondants ne sont pas des geeks ultra pessimistes et critiques à l’égard de la politique générale de leur entreprise et pas du tout objectifs !
Quoi qu’il en soit, à trois mois de la dead line, le résultat apparaît gravissime…
Certains secteurs de l’économie semblent plus en retard que d’autres : matériellement et organisationnellement parlant, mais aussi « philosophiquement » pourrions-nous dire.
Prenez celui du marketing que nos lecteurs connaissent bien : certains acteurs se trouvent déjà en contravention avec les lois existantes… Nous en faisons tous le triste constat chaque fois que nous recevons des mails non sollicités même après de multiples désinscriptions – attention, je ne condamne pas ici tous les acteurs du marketing direct, juste certains en manque d’éthique.
Le secteur des études de marché se situe naturellement plutôt en pointe sur le sujet : les instituts depuis longtemps développent une culture du respect du citoyen – on ne peut espérer de bonnes et sincères réponses de gens que l’on ne respecte pas.
Jamais on n’écoutera ou ne filmera des consommateurs à leur insu… même si parfois, on se prive d’informations intéressantes ; jamais non plus, on ne transmettra des fichiers qualifiés à fin d’études à professionnels du marketing direct – mais attention : certains vendeurs peu scrupuleux peuvent hélas se présenter comme des enquêteurs pour tromper leurs clients.
Les associations professionnelles auxquelles adhère Adwise – Adetem en France, Esomar à l’international – édictent des codes et chartes éthiques et se montrent extrêmement rigoureux quant à leur respect ; et bien évidemment, nous les respectons.
Le RGPD constitue bien évidemment une contrainte… mais c’est également une preuve de bon sens : pouvons-nous demander à des gens de nous aider en répondant à nos sollicitations sans un minimum de respect à leur encontre.
Sinon en retour, eux non plus ne nous respecterons pas, racontant par exemple les premières bêtises qui leur viennent à l’esprit lors de réunions de groupe, en attendant de récupérer leur chèque à la fin.